Le cuisinier, le coiffeur, le peintre, leurs femmes et leur maître
Les liens du sang
De Ceridwen Dovey
traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Jean Guiloineau
Editions Héloïse d’Ormesson, 2008
(par Anne-Marie Mercier)
Roman à la façon de Garcia Marquez qui évoque le renversement d’une dictature dans un pays non identifié, l’entrecroisement des destinées, le perpétuel retour du même, le livre de Ceridwen Dovey est tout cela. Mais il est radicalement autre à bien des égards et on peut comprendre que des critiques aient trouvé aussi une parenté avec les romans de Coetzee, compatriote de l’auteure (qui est née en Afrique du Sud et vit à New York) : les rapports entre hommes et femmes, parents et enfants, maîtres et serviteurs sont remarquablement esquissés à travers toute une série de tableaux d’abord bien distincts, puis qui se mêlent de façon inextricable.