« Apollinaire, mes enfants, Apollinaire n’est pas mort »
Apollinaire, revue d’études apollinariennes, n° 1
éditions Calliopées, 2007
(par Jean-Pierre Longre)
Blaise Cendrars, racontant l’enterrement d’Apollinaire, proclamait en ces termes l’immortalité du « flâneur des deux rives » – et c’est cette immortalité (artistique, s’entend) que se propose d’entretenir la toute nouvelle revue qui, en une élogieuse sobriété, a pour titre le simple nom du poète.
Tout ici fournit matière à lecture et relecture. Placé à juste titre sous l’égide et le parrainage de Michel Décaudin, décédé en mars 2004, ce premier numéro, élaboré par Jean Burgos, Pierre Caizergues, Claude Debon, Daniel Delbreil et Etienne-Alain Hubert, est composé de cinq rubriques : un dossier biographique à suivre, la « saga des Kostrowitzky » que Michel Décaudin laissa avant de disparaître et dont les numéros suivants poursuivront la passionnante narration ; des études d’Etienne-Alain Hubert et Claude Debon sur des inédits prouvant bien qu’« Apollinaire n’a pas dit son dernier mot », comme l’affirme Jean Burgos dans son éditorial ; des « perspectives » précises sur la bibliothèque de Guillaume Apollinaire (Pierre Caizergues») et sur « l’état actuel de la critique universitaire » (Daniel Delbreil) ; enfin, des comptes rendus d’ouvrages et des informations diverses.