Partout la poésie
Le monde intervalle
Anne Sibran
Panama, 2008
(par Jean-Pierre Longre)
Échos de la vie quotidienne, ces chroniques résonnent comme des harmoniques. Ni roman, ni essai, ni autobiographie, mais plutôt journal des sens et de l’essentiel, Le monde intervalle dévoile des drames petits et grands, des sensations (odeurs, sons, regards, qui n’excluent ni le goût ni le toucher), des souvenirs d’enfance et de voyages, présente des scènes de bistrot métamorphosées en spectacle théâtral, propose des évocations de la nature jusque dans les recoins urbains, des frayeurs (celles de la narratrice, celles des autres), des esquisses et des portraits… Partout la poésie affleure, répondant au besoin de saisir les faits, les choses, les êtres avec délicatesse, d’appréhender aussi les secrets mêmes de l’écriture. « Ainsi peu à peu je comprends combien la « périphérie », l’épiphanie des petits événements, nourrit le cœur de l’essentiel ».